Hier, première rencontre avec le système de santé américain.
Mon petit cœur, fatigué avant l’âge, nécessite d’être un peu aidé et, malheureusement, je dois avoir un traitement en continue. Donc, précautions d’usage avant de partir, visite complète chez mon médecin en France et une cargaison de médicaments pour six mois.
Cela évite de se précipiter chez le premier médecin venu dans un pays qu’on ne connaît pas et puis en arrivant franchement, on a d’autres chats à fouetter.
Première étape, trouver un médecin. Et j’avoue que bien que mon anglais soit des plus acceptable, je préfère discuter de certains sujets en français. Donc un médecin francophone s’impose. Visite sur le site du consulat pour prendre connaissance de la liste des médecins recommandés. Sur Washington centre-ville, uniquement des spy de tous poils, psychologues, psychiatres, pédopsychiatres, à croire que les expats ont du mal à supporter la vie locale !
Heureusement, le cabinet du médecin conseil du consulat, français se situe à Bedhesta, donc à 20 minutes en métro.
Rendez-vous pris du jour au lendemain. C’est déjà un bon point.
Au fait, les médecins ne font pas de visites à domicile. Donc à moins d’être mourrant, il faut se traîner jusqu’au cabinet.
Bon feeling, donc pas de problème de ce côté là. A l’exception du tutoiement de rigueur dès le départ, du style « on se serre les coudes entre expats ».
Le problème, ajuster mon traitement aux médicaments américains. Il existe donc des différences notoires. Mais là encore, pas de problème, si ce n’est que je ressors avec une ordonnance avec 4 prescriptions au lieu de trois. Donc un petit conseil, si vous suivez un traitement à long terme, renseignez-vous avant de partir sur la possibilité de trouver les médicaments sur place. Sinon, la seule solution est effectivement de passer par le médecin du consulat qui peut prescrire pour la France et ensuite se faire envoyer les médicaments. C’est un long, il faut donc ne pas s’y prendre au dernier moment.
Etape suivante, le paiement de la consultation. Et là aïe ! on sait bien que les frais médicaux sont élevés, mais 115 dollars pour une visite, c’est un peu cher, non ? Heureusement la secrétaire accepte les cartes de paiement.
Ensuite, cap sur la pharmacie. Et là, étonnement ! Les médicaments ne sont pas conditionnés. Il faut donc que le pharmacien prenne les pilules dans une énorme boite, les compte, en les conditionne. On a donc largement le temps d’aller faire ses courses, boire un café…. entre le moment où on dépose l’ordonnance et celui où la commande est prête. Là encore, merci la carte bancaire. En fait, le prix de mon traitement pour six mois est environ un tiers plus cher qu’en France. Donc, avant de partir, bien prendre en compte toutes ces questions d’assurance santé pour être sûr d’être remboursé correctement. Nous, nous avons la chance d’être affiliés au centre SS et à la mutuelle du ministère des Affaires Etrangères qui couvre correctement tous les pays, dont les Etats-Unis. Sinon, les coûts des mutuelles privées pour une couverture US sont très élevés.
Un bon point malgré tout le « refill », soit le renouvellement. Pas besoin de retourner chez le médecin pour un renouvellement d’ordonnance. Il suffit qu’il indique le nombre de fois où le traitement peut être renouvelé sans visite et le pharmacien le fait automatiquement.
Ouf, 115 dollars d’économisés !
Au fait, il a fière allure non, mon bicker devant le Capitole pour Mémorial Day !